Vers un nouveau modèle de financement de la mobilité en France

En juillet 2025 se clôturera la conférence Ambition France Transports, organisée par le ministère français des Transports en partenariat avec le ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté.

Cette initiative majeure a pour objectif de définir un nouveau modèle de financement adapté aux besoins évolutifs de l’écosystème des transports en France. 

Dans la perspective de cet événement, les parties prenantes ont été invitées à soumettre des contributions écrites exprimant leurs visions et recommandations concernant les priorités et les stratégies de financement des infrastructures de transport et de mobilité à l’échelle nationale. Près de 180 contributions ont ainsi été recueillies. 

En s'appuyant sur des outils de modélisation de langage avancés (Large Language Modelling ou LLM), Frontier Economics a analysé ces contributions pour mettre en lumière les tendances et les priorités émergentes dans le secteur. 

Qui a participé à la consultation ? 

La diversité des acteurs ayant répondu témoigne de la richesse du paysage français des transports et de la mobilité : 

  • Près de la moitié des contributions proviennent du secteur ferroviaire ; 

  • Environ un tier émane des acteurs du transport routier ; 

  • Le reste regroupe les intervenants du transport maritime, de la mobilité active, ainsi que des parties prenantes représentant différents modes, telles que les autorités locales et autres organismes publics. 

Quels sont les défis identifiés ? 

Trois défis majeurs  structurent les débats : 

  • Régénérer et moderniser les réseaux de transport ; 

  • Augmenter l’offre de transports pour répondre aux besoins de mobilité des Français et d’aménagement des territoires ; 

  • Accélérer la transition écologique des mobilités. 

L’analyse de Frontier Economics révèle que la régénération et la modernisation des infrastructures sont les préoccupations les plus fréquemment abordées par les contributeurs. Néanmoins, l’importance accordée à chacun de ces enjeux varie selon les secteurs : 

  • Les acteurs ferroviaires insistent principalement sur la régénération des réseaux, suivie par l’augmentation de l’offre de transports ; 

  • Les acteurs du secteur routier accordent une place quasi équivalente à la transition écologique et à la modernisation des infrastructures ; 

  • Le secteur maritime met l’accent sur l’accélération de la transition écologique, puis sur la régénération des réseaux ; 

  • Enfin, les représentants de la mobilité active se concentrent presque exclusivement sur la transition écologique. 

Ces conclusions mettent en évidence la complexité du secteur des transports en France, avec des priorités et des enjeux spécifiques à chaque mode. La stratégie de financement qui émergera de la conférence devra donc concilier ces divers objectifs sectoriels avec des priorités nationales fortes, telles que la transition écologique et la cohésion territoriale. 

Comment avons-nous utilisé la science des données pour cette analyse ? 

Chez Frontier, nous combinons la science des données et notre expertise économique pour extraire des enseignements concrets à partir des données. 

Pour générer les résultats présentés dans cet article et sur le site interactif associé, nous avons utilisé un modèle LLM pour l’analyse des documents et la classification thématique — une approche qui a permis de convertir des centaines de réponses en format PDF en un jeu de données structuré. Grâce à cette approche, nous avons pu transformer des textes qualitatifs en enseignements quantitatifs, et les présenter via un tableau de bord interactif permettant aux utilisateurs de mieux comprendre qui défend quelles priorités pour le futur réseau de transport français. 

La méthodologie d’analyse détaillée est disponible sur GitHub, via ce lien. 

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