Des économistes de Frontier nominés pour les prix GCR

La Global Competition Review (GCR) a publié aujourd’hui les dossiers anti-trust, juristes, économistes et autorités indépendantes nominés pour les récompenses GCR 2018. Les économistes de Frontier ont conseillé, en Europe comme en Asie-Pacifique, dans cinq des dossiers de contrôle de fusion et litige nominés.


La GCR est un service d’information mondial sur le droit anti-trust et de la concurrence. Chaque année, elle récompense des équipes et individus pour leur travail créatif, innovant et stratégique dans le domaine de la concurrence et de la lutte contre les trusts. Les gagnants seront désignés via un vote dont le résultat sera dévoilé à la 8ème Cérémonie annuelle de remise des prix GCR, le 10 avril à Washington, DC. Les dossiers de 2017 nominés et auxquels Frontier a collaboré sont :

• La fusion Tesco-Booker dans le secteur britannique de la grande distribution, qui a réuni deux acteurs majeurs à des niveaux différents de la chaîne de valeur. Tesco est en effet le plus gros distributeur du pays, et Booker en est le principal grossiste. Lors de cette opération, Frontier a conseillé à la fois Tesco et Booker en matière de stratégie, d’évaluation des synergies et de concurrence. Son analyse a permis de démontrer qu’il s’agissait d’une fusion « verticale » plutôt qu’« horizontale » puisque Booker ne possède ni ne contrôle aucun des distributeurs qu’il fournit et ceux-ci sont libres de fixer leurs prix et de décider quels produits ils stockent. La CMA (autorité de la concurrence et des marchés) a aussi reconnu pour la première fois que les discounteurs devaient être inclus dans l’analyse du marché de la grande distribution plutôt que cantonnés dans un marché à-part. Elle a conclu que « la concurrence est assez forte dans les secteurs de la vente en gros comme dans celui de la vente au détail pour garantir que la fusion entre Tesco et Booker n’entraînera pas de hausse des prix ni de dégradation du service pour les clients des supermarchés et commerces de proximité ».

• La fusion des plateformes britanniques de vente en ligne de plats à emporter Just Eat et Hungryhouse, qui ont obtenu l’autorisation sans condition de la CMA suite à une enquête en profondeur de phase II. Frontier a conseillé Just Eat lors de l’évaluation préparatoire dans laquelle la CMA a employé un cadre économique non conventionnel en raison des caractéristiques propres au marché biface de la vente à emporter. Les arguments à faire valoir ici étaient, par exemple, que des entreprises ayant des modèles économiques identiques sur le plan horizontal peuvent ne pas être concurrentes sur le plan vertical ; mais aussi que l’existence de puissants effets indirects de réseau (lorsque l’attractivité d’une plateforme pour une face du marché dépend du nombre de participants de l’autre face) implique inévitablement de fortes barrières à l’entrée pour les entreprises aux modèles économiques identiques à ceux des acteurs préexistants, mais avec moins d’acheteurs et de vendeurs.

• La fusion du second et du troisième opérateurs indiens de téléphonie mobile, Vodafone India et Idea Cellular, en Asie-Pacifique. Lors de cette fusion, Frontier était le conseiller de Vodafone India. Considérant les éléments avancés par les parties à la fusion, la Commission indienne de la concurrence (Competition Commission of India – CCI) a conclu que la transaction envisagée ne devrait pas avoir d’effet néfaste significatif sur la concurrence en Inde ; principalement en raison de la forte contrainte exercée par l'infidélité du consommateur.

• Walter Merricks contre Mastercard : nominé dans la catégorie « Litige de l’année – défense anti-entente » – une action de groupe de consommateurs pour 14 milliards £ contre les frais interbancaires imposés par MasterCard. Dans cette affaire, Frontier conseillait MasterCard. La demande de poursuites collectives fut rejetée par la cour d’appel du tribunal britannique de la concurrence (Competition Appeal Tribunal – CAT).

• Unwired Planet contre Huawei : nominé dans la catégorie « Affaire de l’année » – un litige pour abus de position dominante concernant l’homologation de brevets essentiels à une norme. Frontier a fourni une expertise au nom d’Ericsson concernant les allégations selon lesquelles la vente de son portefeuille de brevets essentiels à une norme en téléphonie mobile à Unwired Planet était anticoncurrentielle. L’affaire est désormais réglée.

Frontier conseille régulièrement les entreprises et organismes de régulation sur les questions d’anti-trust et de concurrence dans divers secteurs.


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